Victoire en demi-teinte du Parti Pirate TunisienLe Parti Pirate Tunisien vient d’annoncer avoir reçu son visa légal en ce lundi 12 mars. A noter qu’il s’agit du parti dirigé par Sleheddine Kchouk, proche de la mouvance Takriz qui a été officialisé. Le groupe Takriz ouvertement anti-Ben Ali dès le début de l’avènement de l’internet en Tunisie, et censuré à une ère où Facebook n'existait pas encore, a salué, comme il se doit la nouvelle.
Un cri de victoire, assorti d’une ribambelle d’insultes envers ceux qu’il considère comme des rivaux, dont notamment Slim Amamou et Chemseddine Ben Jemaâ.
Pourrait-on assister à la fondation de deux partis pirates rivaux dans un même pays ? Une situation inédite pour un mouvement international qui prend une importance croissante, et qui commence à remporter des victoires électorales, comme dernièrement en Allemagne. Et vu le rôle central qu’a désormais le Net en Tunisie, l’influence d’un tel parti, (à condition qu’il soit géré convenablement) risque de ne pas être négligeable, à l’heure où Ammar 404 tente, tant bien que mal, de rééditer ses dérapages. Dans ce contexte, un parti politique ouvertement consacré à la défense des libertés, sur le Net, et ailleurs, ne peut être que le bienvenu. Reste à espérer une réconciliation entre les frères ennemis.
